Sip of sadness -



















Ever thought of losing sights, of losing love, of losing you.






Ce qu'il y a eu de plus ironique dans l'entière peine des êtres chers, c'est qu'alors que surgit l'incident, tout semble s'aliéner et transcender la réalité pour un cocktail amer. A vomir. Du froid à la pénombre du matin qui n'en finit pas d'encombrer les premières lueurs d'octobre. La vision est altérée par la mélancolie du souvenir. Vite dit : tout va mal et tout fait mal.


Parlez moi amour ou famille, je parle de la perte - celle qui au lieu de nous éloigner de l'objet, nous le rapproche d'un peu trop près. C'est dommage qu'il faille connaître l'aventure pour oser en parler : papi est mort, et aujourd'hui n'en a pas fini. 
J'ai eu froid ce matin, comme j'imagine grelotter encore. J'ai aperçu des corbeaux près des tombes. Il faisait presque nuit et des tâches grises s'égouttaient un peu plus loin dans les nuées. La pierre était plus froide que d'habitude. Sale temps, et une synergie de sens déroutants, pas encore atténuée par les souvenirs plus réjouissants des moments passés ensemble. Si j'avais mangé une madeleine ce midi, elle m'aurait parue plus périmée que chargée de bon temps, pardon Marcel Proust.


Il paraît que ça passe. J'attends du coup. 




créditphoto©FGR

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